Augmentation graduelle de la dose d’opioïdes
Il est important d’augmenter la dose graduellement d’une manière sécuritaire dans le cas de patients à risque élevé de dépendance, car les effets euphoriques des opioïdes et le risque de surdose sont liés à la dose.
Des protocoles précis d’augmentation graduelle de la dose sont décrits dans Management of Chronic Non-cancer Pain (Centre for Effective Practice, 2018a). Chaque fois que la dose augmente, le patient doit signaler sa réponse analgésique sur une échelle graduée (p. ex. la douleur est passée de 8 à 7 sur une échelle de 10).
Augmentez graduellement la dose d’opioïdes jusqu’à ce qu’elle soit efficace ou jusqu’à ce qu’aucune augmentation supplémentaire ne soit tolérée. Le but consiste à utiliser la dose efficace la plus faible pour prendre en charge la douleur. Les Lignes directrices canadiennes relatives à l’utilisation des opioïdes pour le traitement de la douleur non cancéreuse, édition 2017 (Busse et al., 2017) recommandent de restreindre la dose prescrite à de moins de 90 mg en équivalent morphine (DEM) par jour au début d’un traitement opioïde. La plupart des patients répondent aux DEM de 0 à 50 mg par jour, et les cliniciens doivent réévaluer les bienfaits et les risques avant de prescrire une DEM supérieure à 50 mg par jour.
Pour certains patients, les DEM supérieures à 90 mg par jour pourraient s’avérer bénéfiques, mais les lignes directrices recommandent d’obtenir un deuxième avis d’un collègue ou d’un spécialiste du traitement de la douleur (Busse et al., 2017).
Dose d’opioïdes optimale
La dose d’opioïdes optimale est celle qui atténue considérablement la douleur (de 30 % ou de 2 points sur une échelle à 11 points) ou qui améliore la capacité fonctionnelle alors qu’aucune augmentation supplémentaire de la dose ne procure un meilleur soulagement de la douleur. Par ailleurs, la dose optimale n’entraîne qu’un minimum d’effets secondaires et aucune complication grave.